En plus de ces attaques contre les revalorisations des pensions de retraite, des mesures fiscales sont venues encore renforcer cette réduction du pouvoir d’achat. Sarkozy a supprimé, à compter de l’imposition des revenus de l’année 2008, la demi-part supplémentaire en matière de calcul de l’impôt sur le revenu, pour la plupart des personnes vivant seules ayant élevé au moins un enfant (seules celles l’ayant élevé seules pendant au moins 5 ans ont conservé cette demi-part). Hollande a instauré la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA) de 0,3 % au 1er avril 2013 et l’imposition de la majoration de pension à l’impôt sur le revenu pour les parents de trois enfants et plus à compter de l’imposition des revenus de 2013. Quant à Macron il a augmenté de 1,7 point le taux de la CSG pour la majorité des retraité.e.s à compter du 1er janvier 2018. Il a été contraint d’annuler cette augmentation pour certains retraités en 2019 compte-tenu des mobilisations intervenues en 2018.
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L’indécence de la revalorisation des grandes fortunes françaises
Alors que les fortunes des milliardaires français explosent, près de 100 milliards supplémentaires, entre mars 2020 et octobre 2021, pour Bernard Arnault (173 milliards pour les 5 plus grandes fortunes de France) la majorité des retraité.e.s ont du mal à boucler les fins de mois.
Une revalorisation indispensable des pensions de retraite
Augmenter les pensions c’est permettre une relance de la consommation. Les retraité.e.s n’iront pas faire fructifier cet argent dans des paradis fiscaux. 300 € mensuels de majoration pour tou.te.s les retraité.e.s, c’est de l’ordre de 60 milliards par an soit environ 3 fois moins que l’augmentation de la fortune des 5 plus grandes de France. Ces 60 milliards seront injectés dans le circuit économique et une partie reviendra dans le budget de l’État par le biais des impôts, ce qui permettra d’améliorer la situation des services de santé et des services publics.
Pour financer ces majorations plusieurs sources sont possibles : la fin des exonérations de cotisations sociales (70 milliards), l’égalité salariale femme-homme (20 milliards), une augmentation des cotisations patronales, les créations d’emplois, le budget de l’état pour la fonction publique d’État, etc.. Le gouvernement a su trouver 400 milliards pour aider les entreprises et il ne serait pas possible de satisfaire les revendications des retraité.e.s ?