(Mise à jour le 25 octobre 2022 à 15:01)
Ci-après le communiqué de presse du 20 octobre 2022 du Comité de soutien à Anthony Smith, inspecteur du travail, sanctionné pour avoir tenté, en pleine 1ère vague de Covid 19, d’agir pour la protection des salariées d’une association d’aide à domicile.
Après plus de deux ans et demi de bataille, le jugement du Tribunal Administratif de Nancy vient d’être rendu : la sanction disciplinaire contre Anthony est purement et simplement annulée !
Ce jugement confirme qu’Anthony n’a fait que son métier d’Inspecteur du travail en tentant en pleine 1ère vague de Covid 19 d’agir pour la protection de la santé des salariées d’une association d’aide à domicile de Reims manquant de protections.
Ce jugement vient éclairer le caractère purement politique de la sanction qu’Anthony a subie. Dans une collusion totale – et documentée par la presse – associant pouvoirs patronaux, politiques et hiérarchie de l’Inspection du travail, c’est en fait la violation, par l’Etat français, de l’indépendance des Inspectrices et Inspecteurs du travail (pourtant garantie par le droit international) qui apparait ici au grand jour.
Ceux qui, au plus profond de l’Etat, se sont acharnés contre Anthony et, en prenant pour cible sa fonction, contre les Inspecteurs et Inspectrices du travail dans leur ensemble, sont les mêmes qui chaque jour piétinent l’Etat social, répriment les travailleurs et tentent d’effacer une à une les conquêtes sociales.
Mais la bataille citoyenne menée par l’ensemble de notre camp social, syndical et politique est de nature à nous redonner de l’espoir : unis, déterminés, nombreux, nous pouvons gagner !
De son côté, Valérie Labatut, membre du bureau national de la CGT du ministère du Travail précise :
Le recours qu’Anthony Smith a déposé était le deuxième de cette nature. Le ministère – qui voulait appliquer les règles sanitaires plutôt que le Code du travail – a dû craindre que cela fasse tache d’huile.
De telles sanctions ont pu dissuader de nombreux inspecteurs de déposer des recours devant la justice lorsqu’ils étaient témoins d’atteintes au droit. Une attaque supplémentaire infligée à un service public déjà meurtri, ce qu’Anthony Smith lui-même rappelle :
Nous ne sommes que 1 800 inspecteurs du travail pour plus de 20 millions de salariés en France.