Ubérisation : compte rendu du débat avec Pascal SAVOLDELLI et Stéphane FUSTEC

Ubérisation : enjeux et perspectives
Débat avec Pascal SAVOLDELLI, sénateur du Val-de-Marne
et Stéphane FUSTEC, de la fédération CGT commerces et services.

Le 23 septembre, l’union locale CGT Ivry/Charenton/St-Maurice/Maisons-Alfort/Alforville a accueilli Pascal Savoldelli et Stéphane Fustec à l’Espace Robespierre à Ivry/Seine.

Uberisation Pascal Savoldelli indique d’emblée que, ce qu’il nomme la plateformisation des activités, ne crée pas d’emplois ; elle ne fait que concéder de l’activité à des tiers, en l’occurrence des travailleurs qui assument tous les risques et doivent eux-mêmes acquérir leur outil de travail (vélo, scooter, téléphone…).

Ces travailleurs « indépendants » ne bénéficient d’aucune allocation chômage, protection sociale, formation et bien sûr ne cotisent pas pour la retraite ! Cette évolution prépare la faillite du système de sécurité sociale, puisque ces plateformes ne versent aucune cotisation au système de protection sociale.

Il note ensuite que le capitalisme, en s’accaparant des outils numériques, modifie en profondeur les liens entre le client et le prestataire. En s’appuyant sur l’image négative du salariat, on fait miroiter une plus grande autonomie et indépendance aux travailleurs, alors qu’il s’agit d’autonomie et d’indépendance contrôlées par des moyens technologiques : minutage des courses, délai pour accomplir une tâche. Ce n’est plus un humain qui donne des consignes, mais les algorithmes via les téléphones…

Stéphane Fustec note quant à lui que le marché des services à la personne représente le 3ème secteur de l’ubérisation, après les transports et l’alimentaire. Il cite par exemple les 100 000 nuitées d’Airbnb et les conséquences sur l’hôtellerie, et attire l’attention sur les dangers que représente le « choix » par un algorithme de celui ou celle qui garderait un enfant ou interviendrait auprès d’une personne âgée.

Télécharger le compte-rendu du débat.